Que pensez-vous de la condamnation récente d'Yvan Colonna?

Qu'il ait pressé sur la détente ou pas, qu'il soit impliqué ou pas à mon avis le problème est ailleurs.

Que penser d'une justice qui condamne avec si peu de preuves? Qui condamne quelqu'un pour un crime dont un autre se réclame coupable?

S'il est coupable, il n'a que ce qu'il mérite... Mais s'il ne l'est pas?

Moi, je préfère nettement un coupable en liberté qu'un innocent en prison!

Tu commences dure avec l'ouverture à la Politique, commenter une décision de Justice, jamais très facile...

J'ai pas beaucoup suivit cette affaire, il me semble que le jury était composé de professionnel et que, fautes de preuves ou d'aveux de l'accusé, le jugement s'est fait par "intimes convictions".

Malheureusement il parait difficile pour un citoyen lambda (dont je fais parti en tous cas) d'apporter un jugement supplémentaire à celle de ce Jury, étant donné que ce dernier, en plus d'être professionel, a eu beaucoup plus d'informations pour juger que j'en aurais jamais.

Il faut bien lancer le débat!

Un des problèmes que pose cette affaire est la sur-médiatisation. Sarkozy nous annonçait en fanfare il y a quelques années avoir arrêté "l'assassin du préfet". Cela étant, son prédecesseur Chevènement avait lui aussi déjà jugé Y. Colonna avant toute forme de procès (au mépris d'une des plus élémentaires règles : on est innocent jusqu'à ce qu'on soit jugé coupable). Que l'on condamne ce crime abject (tirer dans le dos d'un homme désarmé c'est pas ce qu'on peut appeler quelquechose de courageux ou même glorieux!) ça me parait normal mais qu'on condamne l'homme avant de le juger... Ca fait froid dans le dos. Ca fait un peu far West! Lynchons le d'abord, on le jugera ensuite.

Alors, au moins, je m'attendais à un procès avec des tas d'élements me permettant de me faire une opinion... Ben la seule chose qui me vient à l'esprit est : La justice n'en sort pas grandie. En condamnant par intime conviction, on peut commettre des erreurs (C.f. Dills, Outreau...)

Reste le principal, que nous ne connaitrons sans doute jamais : Est-ce un problème de communication sur ce procès ou un vrai problème de fond de la justice actuelle (qui condamne sans preuves) ?

je pense que coupable ou pas dans son cas, il aurait ete condamné.

Effectivement la surmediatisation mais aussi la présemption de culpabilité en joué contre lui.

Le proces a été je trouve mais je me trompe peut etre a charge. Avec beaucoup trop de flou quant a l implication de personnalité. le secretaire general de l elysée a été entendu dans cet affaire.

Les 30 ans dont Colonna a beneficié ont ete motivé pour faire un exemple. De plus il a echapé a la perpetuité car trops de zones d ombres sont encore présentes. Il a finalement eu la mm comdamnation que les autres prévenus...

Cyprien a écrit:Un des problèmes que pose cette affaire est la sur-médiatisation. Sarkozy nous annonçait en fanfare il y a quelques années avoir arrêté "l'assassin du préfet". Cela étant, son prédecesseur Chevènement avait lui aussi déjà jugé Y. Colonna avant toute forme de procès (au mépris d'une des plus élémentaires règles : on est innocent jusqu'à ce qu'on soit jugé coupable).

La présemption d'innocence est complètement bafoué et ce, très régulièrement, que ce soit par de nombreux journalistes (de moins en moins, cependant, il me semble) que par les politiques et le Président de la République le premier. Lorsqu'il était ministre de l'intérieur il nous y avait déjà habitué... Encore il y a quelque peu avec les pédocriminels présumés, ou plus récemment avec les problèmes de délinquances en banlieux parisennes.

Je pense effectivement qu'il y a un problème d'application de la séparation effective des pouvoirs et malheureusement il me semble que cela va de pire en pire, en tous cas dans les effets d'annonce, avec ce gouvernement.

Cyprien a écrit:Alors, au moins, je m'attendais à un procès avec des tas d'élements me permettant de me faire une opinion... Ben la seule chose qui me vient à l'esprit est : La justice n'en sort pas grandie. En condamnant par intime conviction, on peut commettre des erreurs (C.f. Dills, Outreau...)

Reste le principal, que nous ne connaitrons sans doute jamais : Est-ce un problème de communication sur ce procès ou un vrai problème de fond de la justice actuelle (qui condamne sans preuves) ?

Le problème c'est que même avec des "preuves" les erreurs ne sont pas inévitables... A un moment ou à un autre on est obligé de jugé avec "l'intime conviction".

laurent a écrit:Les 30 ans dont Colonna a beneficié ont ete motivé pour faire un exemple. De plus il a echapé a la perpetuité car trops de zones d ombres sont encore présentes. Il a finalement eu la mm comdamnation que les autres prévenus...

Tiens, tu m'apprends un truc là... J'étais resté sur la condamnation à perpétuité !


Je vais revenir à ce que vous dites, on ne peut pas condamner quelqu'un avec une peine proportionnel au degré de certitude de la culpabilité. Une sentance doit être donnée qu'en cas de certitude (ensuite avec preuves ou sans, avec jugement par "intime conviction" ou non, ça c'est un autre débat je pense) et la peine doit avant tout être proportionnel à la gravité de l'acte.

on ne peut pas condamner quelqu'un avec une peine proportionnel au degré de certitude de la culpabilité.

J'ai précisément l'impression que c'est ce qui s'est passé

c est ce qui s est effectivement passé mais tu as raison cyprien perpetuité mais sans periode de sureté ce qui indique bien le flou et le doute de l'instruction.

le proces en appel aura lieu dans qq mois et nous verrons ce qui en sort mais je pense que cela sera pareil : un proces a charge sans place pour la decharge.

laurent a écrit:c est ce qui s est effectivement passé mais tu as raison cyprien perpetuité mais sans periode de sureté ce qui indique bien le flou et le doute de l'instruction.

La période de sûreté n'est justifiée que lorsque le condamné présente, pour une certaine durée, un risque trop élevé pour la société. Dans son cas, ceci n'était donc pas justifié.

Florent a écrit:

laurent a écrit:c est ce qui s est effectivement passé mais tu as raison cyprien perpetuité mais sans periode de sureté ce qui indique bien le flou et le doute de l'instruction.

La période de sûreté n'est justifiée que lorsque le condamné présente, pour une certaine durée, un risque trop élevé pour la société. Dans son cas, ceci n'était donc pas justifié.

je pense que si le doute n avait pas été présent, il aura certainement eu cette semence. il a eu la meme peine que les autres co-accusé. mais n oublions pas que pour le moment on ne sait aps avec certitude qui est le tireur ...